Dans les années 30, la Martinique connaît une hausse sans précédent de sa production de banane. La Société fruitière Antillaise accompagne ce mouvement.
Les années 30 : 820 % de croissance
En 1932, la Martinique produit 4 543 tonnes de bananes. Six ans plus tard, la production atteint 37 283 tonnes, soit une hausse de 820 % ! Ce formidable accroissement s’explique par le soutien actif d’un gouvernement désireux de favoriser la banane de ses colonies sur le marché intérieur. Les petits et grands producteurs se multiplient donc pour répondre à cette nouvelle demande soutenue par la mise en place de bateaux réguliers, qui jusqu’à présent avaient manqué. En effet, le trafic de la banane est favorisé, à partir de 1934, par la présence de 7 navires réfrigérés affrétés par la Compagnie Générale Transatlantique.
La Société Fruitière Antillaise
La photographie se situe devant les entrepôts de la Société Fruitière Antillaise. Créée en 1927 par MM. Despointes et Larouy, cette société privée, par son modèle coopératif, tente d’établir une filière culturale nouvelle. La Société Fruitière Antillaise dispose, à Fort-de-France, d’un bâtiment frigorifique à quai. Elle assure l’achat, la collecte des fruits, l’emballage et l’exportation à travers le transport maritime et la vente des régimes.
Ses clients sont des producteurs liés par contrat. Ce sont, pour la plupart, des petits et moyens planteurs de l’île qui n’ont pas les moyens d’assurer eux-mêmes ces opérations. Par l’entremise de la Société Fruitière Antillaise, ils peuvent bénéficier d’une offre commune et négociée.
La photographie nous montre le chargement des régimes, grâce à un tapis roulant et à des porteurs, dans un camion. Les régimes vont ensuite être conduits sur le quai pour être chargés à bord du bateau.